Le Centre Ancien de Vesoul

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Vesoul au fil des siècles

La Motte marque de façon magistrale le paysage vésulien. Autrefois partie intégrante du plateau calcaire situé à l’est de la ville, la bute de la Motte (380m) en fut séparée au cours des bouleversements géologiques (ère quaternaire) qui permirent à l’eau de s’infiltrer dans les failles et d’ouvrir une brèche où s’engouffra le Durgeon. Au cours des millénaires, le patient travail des eaux vives isola la colline de la Motte, butte témoin exemplaire de l’ancien relief, dominant le paysage ouvert par la vallée du Durgeon. Elle est actuellement couronnée par un oratoire et une chapelle, construits pour remercier la Vierge d’avoir protégé la ville de l’épidémie de choléra en 1854.

Le Moyen-Age

Dès le Haut Moyen-Age, la butte de la Motte est couronnée d’un château d’une grande importance stratégique. C’est sur le bas des coteaux que vont s’accrocher les premières maisons qui donneront naissance au bourg, tandis que la vigne couvre les versants bien exposés au soleil.  Vesoul, alors entourée de remparts, est connue pour ses foires, son activité commerciale et judiciaire. Le vin de la Motte était très apprécié des ducs de Bourgogne.

La Renaissance

Après la destruction de la vallée à la fin du XVème siècle, Vesoul connaît au siècle suivant une période de prospérité. Centre administratif et artisanal, elle devient également l’une des plus importantes villes viticoles de la région.

La ville de reconstruit autour de l’Eglise Saint Georges et de belles maisons s’édifient sur un modèle encore médiéval, celui de la maison rectangulaire flanquée d’une tourelle d’escaliers. Elles s’ornent de fines décorations empruntées au vocabulaire gothique.

Le Siècle des Lumières

Au XVIIIème siècle, la Haute Saône connaît une période de fort développement économique et démographique. Les villages reconstruisent leurs églises et les édifices publics. Vesoul, à cette époque, vit la plus forte expansion de son histoire. La population quadruple et la ville prend un nouveau visage.

Les riches bourgeois modernisent les anciennes maisons de famille en construisant de nouveaux hôtels particuliers aux élégantes façades symétriques.

Pour permettre à la ville de respirer, les rues s’élargissent, des fontaines s’édifient et des places sont aménagées. Avec plus de 40 avocats, Vesoul est alors un très important centre judiciaire.

Le XIXème siècle

Le XIXème siècle voit Vesoul entrer dans l’ère industrielle. Ses activités évoluent : au milieu du siècle, les chemins de fer placent la ville au centre d’un important réseau ferroviaire, d’intérêt : national et local.

Les industries s’installent autour du centre-ville. Les faubourgs se développent entourant un centre historique qui sera toujours préservé.

Vesoul est alors une paisible ville administrative et commerciale, abritant le Régiment du 11ème Chasseurs. Elle revendique alors sa tranquillité et sa qualité de vie.

Les XX et XXIème siècles

Au XXème siècle, Vesoul connaît une forte expansion dans les années 1950-1960, avec l’arrivée de l’usine Stellantis, et la construction de nouveaux quartiers. Dans les décennies qui suivent, la ville se développe, se rénove, et s’équipe d’équipements collectifs dans les domaines de la culture, des sports ou encore des loisirs. La ville étend et diversifie ses activités, au sein d’une agglomération de près de 32000 habitants.

L'architecture vésulienne

La pierre calcaire est le principal matériau utilisé pour les constructions vésuliennes. Un calcaire beige et bleu cohabite avec un calcaire ferrugineux, aux nuances plus rouges.

Ces pierres sont utilisées pour créer des maisons sobres, solides, mais néanmoins élégantes. Après avoir été détruite plusieurs fois avant le XVIème siècle, Vesoul a toujours préféré la solidité à la fantaisie. En témoigne cette devise latine écrite sur un porsche « moderata durant » (ce qui est modéré dure). Le bois est également très présent dans les constructions, le plus souvent dans les arrières cours.

Les lieux emblèmatiques du Vieux Vesoul

La place du palais de Justice

C’est à cet endroit qu’était située la halle de marché de Vesoul. Détruite à la fin du XVIIIème pour aménager une place, elle fut remplacée par l’actuel Palais de Justice. La construction de ce dernier fut le point de départ de la création d’un ensemble architectural, composé du palais de Justice, de l’hôtel Pétremand, et de l’hôtel de Salives.

Formes épurées et symétriques, élégances et sobriété des façades sont les principales caractéristiques de cet ensemble remarquable.

L'église Saint-Georges

L’église Saint-Georges est un exemple très intéressant de l’architecture religieuse du début du XVIIIème siècle en Haute Saône. Sur le modèle de l’église-halle, en vogue à cette époque, les voûtes intérieures sont toutes situées à la même hauteur. Si l’extérieur de l’église frappe par son originalité, l’intérieur est remarquable par sa décoration : l’abside, ornée de superbes boiseries rocaille, répond aux 3336 tuyaux du grand orgue, l’un des plus puissants de la région.

Au fil des chapelles, les époques se croisent et se dévoilent : Pièta médiévale, Mise au Tombeau, Renaissance, Gloire baroque, ou encore Saint Sébastien de Gustave Courtois.

La place de la République

Prolongée par les Allées et les Halles, cette place illustre les aménagements de la ville au XIXème siècle ; de vastes espaces, aérés, permettant la tenue des foires et marchés. Les Halles, couvertes d’une charpente de type Polonceau, novatrice pour l’époque, rappellent la longue tradition du maraîchage et de la culture des céréales autour de Vesoul. Non loin, le Jardin anglais, classé Jardin Remarquable, abrite le long de ses allées sinueuses des essences rares.

 

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